PHYTOS Bayer innove à haute cadence
Avec trente solutions homologuées en trois ans, Bayer investit plus que jamais dans l'innovation.
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Le 10 mai dernier à Lyon, Bayer CropScience a dressé un bilan des orientations de la société, notamment en terme d'axes de recherche. L'occasion de visiter le centre de recherche de la firme, à la Dargoire, et de décou vrir les nouveautés à venir ou toute récentes, comme Flocter, solution de biocontrôle à base de Bacillus firmus contre les néma to des de la carotte, qui vient d'obtenir une AMM provisoire. Elle agit directement sur les oeufs et les larves juvéniles, mais aussi indirectement, par la consommation d'exsudats racinaires attractifs pour les nématodes.
200 000 molécules testées par an
Deux cents personnes, dont cent quarante chercheurs, travaillent dans ce lieu à découvrir de nouvelles solutions de protection des cultures qui seront distribuées au niveau mondial, notamment en fongicides. Bayer possède aussi un laboratoire à Monheim, qui concentre des recherches plus en aval du développement des produits. Le screening des molécules est automatisé, comme l'explique Hélène Lachaise, ingénieure de recherche, chez Bayer. « La molécule à tester est pulvérisée sur différents jeunes plants qui sont ensuite contaminés par des maladies, toutes parasites obligatoires. Le robot permet de traiter chaque jour environ 2 000 plantes avec quelques centaines de produits et nécessite seulement quelques milligrammes de matière active. » Au total, ce sont 200 000 molécules par an qui seront testées. Des recherches portant sur des produits conventionnels, mais aussi sur les stimulateurs de défenses naturels, comme l'isotianil lancé en 2011 sur le marché asiatique contre la pyriculariose et les bactérioses du riz. Le lancement d'un SDN sur la vigne et les cultures légumières, contre les maladies fongiques, est d'ailleurs prévu pour 2015. Bayer travaille aussi sur l'innovation en semences, l'entrée sur le marché des hybrides colzas est prévue pour 2013. En blé tendre d'hiver, la firme est déterminée à mettre en place une station de sélection en France, pour une arrivée sur le marché en 2018.
Marion Coisne
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